La gestion de la couleur
Du temps de l'argentique, le photographe, amateur ou professionnel, n'avait pas recours à la gestion des couleurs. C'est le laboratoire auquel il confiait ses négatifs ou inversibles qui en avait la responsabilité.
Mais, avec la généralisation du numérique (appareil, scanner, écran, imprimante), quelques notions sur la gestion des couleurs sont indispensables pour un résultat optimal.
Pour l'amateur, nul besoin de connaissances très approfondies mais il faut avoir conscience de son influence sur son travail.
Pourquoi utiliser la gestion des couleurs ?
Pour une meilleure compréhension, nous allons comparer la photo et la musique.
Prenons l'exemple d'un orchestre voulant interpréter une ½uvre. Imaginez le résultat si les instruments étaient accordés suivant le bon vouloir de son interprète.
Une cacophonie.
Donc, comme en musique il existe le diapason et son La, en photographie, nous avons les colorimètres et les profils ICC.
Pour une même espèce la notion de couleur est subjective (différente d'un individu à l'autre). Afin de mettre en jeu des grandeurs mesurables et universellement admises, la CIE (Commission Internationale de l'Éclairage) a décidé, comme en photométrie, de se référer à des moyennes statistiques sur un grand nombre d'individus "normaux". C'est ainsi que l'on a défini l'observateur standard (observateur moyen) qui a permis d'établir la courbe de sensibilité typique de l'½il humain.
Notre ½il est capable de différencier un certain nombre de couleurs entre le bleu et le rouge, longueurs d'onde comprises entre 400 et 700 manomètres.
L'ensemble de ces couleurs représente un espace colorimétrique indépendant modélisé dans l'espace colorimétrique Lab défini par la CIE.
Un espace colorimétrique indépendant ne dépend d'aucun matériel.
Tout comme l'½il, chaque périphérique de la chaîne graphique a son propre espace colorimétrique mais contrairement à l'½il il dépend de l'outil utilisé (appareil, scanner, écran ou imprimante).
Il va donc falloir les « accorder » comme les instruments de notre orchestre.
Pour ça, il nous faut un étalon « espace de comparaison » ce sera notre « La » ainsi qu'un instrument de mesure, le colorimètre ou spectrophotomètre, ce sera notre diapason.
Le colorimètre ou spectrophotomètre associé à son logiciel nous permettra de calculer le profil ICC à utiliser pour caractériser notre périphérique et optimiser son utilisation.